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Communiqué de soutien au peuple Palestinien

 

L’État d’Israël  est-il azimuté ?

 

 

Tous les fondements idéologiques de l’État d’Israël se trouvent stricto sensu dans la métaphysique et dans la transcendance. L’ancrage de ses fondements réside dans une revendication d’un droit religieux vieux de 2000 ans. ( Soit disant, environ 2000 ans avant J. C. selon la bible, Dieu s’est révélé aux juifs et leur a promis une terre au Moyen Orient ).

En vue d’asseoir une certaine légitimité, l’État d’Israël déploie toutes les manœuvres dont il dispose, notamment :

· Le conditionnement psychologique, insidieux et invisible destiné à récupérer le drame qu’a connu la population juive européenne victime du pogrom.

· La violence sanglante et crue à l’égard des populations palestinienne qui a fini par réveiller, mais tardivement, les dormeurs anesthésiés de l’opinion internationale,  et ce, de 1948, date de la création de l’État d’Israël à nos jours.

 

À cet égard, il n’est pas inutile de rappeler que la naissance de cet État en 1948 était possible grâce au soutien Britannique, à l’appui des États unis d’Amérique ( Pour des raisons géopolitiques, stratégiques,  et économiques : exploitation des hydrocarbures des pays arabes du moyen orient), à la complexité des grandes puissances de l’O N U (les dirigeants desU S A et leurs collègues staliniens avaient rivalisé pour des raisons divergentes, pour reconnaître l’État d’Israël ), à une conjoncture internationale favorable et aussi à l’incapacité de la résistance palestinienne.

 

Après sa création, l’État d’Israël a fixé deux  objectifs majeurs imprégnant toute sa politique et son existence : Faire venir massivement des colons juifs de nationalités et de cultures différentes pour noyer la population palestinienne majoritaire et vider la Palestine des ses habitants légitimes. Sur 14 millions de juifs dénombrés dans le monde, 2 millions ont  répondu à la propagande de l’État d’Israël et sont venus s’installer dans la Palestine.

À la fin des années 80, deux évènements vont contribuer à marquer l’histoire de cette colonisation : L’intifada et l’effondrement des États totalitaires de l’Europe de l’Est. En effet, sous la pression de l ’opinion occidentale, les État Unis d’Amérique ont commencé à s’interroger sur les effets des crimes odieux de l’État d’Israël commis à l’égard des enfants palestiniens. Les américains qui ont utilisé les populations juives, victimes des Pogroms et de la shoah,  à des fins stratégiques pour en constituer la plus grande caserne militaire  du Moyen Orient en l’occurrence l’État d’Israël, ont pris conscience du danger que peut provoquer leur soutien inconditionnel à la politique menée par Israël vis à vis des palestiniens. L’intifada a fini par faire  réagir les populations des pays arabes qui ont manifesté violemment leur hostilité à l’existence de l’État d’Israël et ce contre la volonté de leurs États.

 Cette prise de conscience des U S A s’est soldée par le succès relatif de la signature des accords d’Oslo en 1993 entre palestiniens et israéliens:

- Reconnaissance mutuelle entre l’O L P et l’État d’Israël

- La création de l’autorité palestinienne

- La création du futur  État palestinien sur 20% seulement de l’ancienne Palestine alors que le plan de partage de l’O N U de 1948 octroie aux palestiniens 47% du territoire.

Aujourd’hui,  l’État d’Israël, pour des raisons électorales et de politique interne communautaire juive arrête subitement le processus de paix. Il refuse de céder une partie de Jérusalem aux palestiniens. Il écarte des négociations la question des réfugiés palestiniens (Trois millions de palestiniens vivent dans des camps au proche orient, Israël est hostile à leur retour) . Il maintient les 400 000 colons juifs installés dans les territoires occupés. ( Depuis 1967, Israël a multiplié les colonies de peuplement juif dans ces territoires).

Le processus de paix peut-il aboutir ?

Comme on peut s’y attendre, le projet de la création d’un État palestinien démocratique suscite la méfiance chez les israéliens, qui n’ont pas hésité à déclencher l’horrible embrasement qui a mis à feu et à sang les territoires occupés.

D’un côté une armée  ( la 4ème du monde ) équipée d’un dispositif très sophistiqué de l’autre, une population qui revendique ses droits, armées de pierres : le bilan des victimes est incommensurablement plus nombreux du côté palestinien.

 

Une fois encore, Israël a essayé de justifier, en vain, son agression par le fait que son armée  a tenté de se défendre contre de véritable pogrom. La réalité aujourd’hui est filmée. Qui tue qui? Toutes les caméras du monde ont filmé des images neutres qui montrent que l’armée israélienne tire sur des populations et sur des jeunes parfois qui ne sont même pas impliqués dans des manifestations. Tel est le cas de ce petit mohammed de 12 ans qui a été tué dans les bras de son père, venu acheter une voiture.

 

En France, les institutions juives et leur représentant se sont posés comme des ambassadeurs de l’État d’Israël pour contester la position de la France qui a soutenu l’idée de la création d’une commission internationale dont la mission est d’identifier les auteurs des crimes commis depuis la visite provocatrice de Sharon à l’esplanade des mosquées.

Les israéliens et leurs complices ne comprennent pas que l’opinion française est très sensible aux injustices, aux agressions et aux violations du droit international.

 

En effet, la répression systématique et disproportionnée ainsi que  la distinction ethnique et raciale inscrite dans les structures mêmes de l’État d’Israël qui se considère au dessus du droit international, a choqué l’opinion française. Depuis son existence, l’État d’Israël a toujours refusé d’appliquer les résolutions de l’O N U alors qu’ailleurs les décisions de l’O N U ont été appliquées par la force militaire internationale.  (En Irak en 1990 et  en Serbie en 1999, pour ne citer que ces deux exemples ). Israël a, systématiquement, frappé de terreur ceux qui oseraient se révolter contre ses agressions et simultanément il insulte et menace ceux qui s’indignent de son comportement criminel. Est considéré comme une attaque, tout ce qui n’est pas une éloge pour lui.

 

Israël doit comprendre que sa sécurité restera un but  asymptotique tant qu’il n’admettra pas que le statut d’égalité pour tous et sur tous les plans est le seul compromis non assujettissant entre les puissantes aspirations opposées des deux peuples : palestiniens et israéliens. En effet, la  situation d’inégalité et d’injustice frustre l’amour de soi du peuple palestinien, entraîne obligatoirement la haine qui devrait trouver un exutoire et se traduit par une réaction violente pour défendre sa dignité.  Israël doit comprendre que  l’égalité et la justice peuvent se concevoir en dehors de tout présupposé métaphysique ou religieux. Il doit admettre l’égalité et la justice comme valeur humaine universelle.

Israël doit comprendre qu’en dépit de sa puissance et de sa supériorité militaire, il reste très fragile face à l’hostilité des masses populaires arabes à qui on n’a jamais demandé leur opinion sur l’existence d’Israël. Ces masses vivent sous les jougs des États arabes totalitaires et dictatoriaux. Israël reste donc fragile tant qu’il ne se soumet pas au droit international.

 

Nous dénonçons tous les crimes et les agressions de l’État d’Israël à l’égard du peuple palestinien.

Nous dénonçons l’assassinat sans pitié ni scrupules des enfants palestiniens.

Nous exigeons la création d’une commission d’enquête sous la direction de l’O N U.

Nous dénonçons la réaction passive et complice de tous les États arabes alliés du sionisme et de l’impérialisme capitaliste sauvage.

Vive la lutte du peuple palestinien pour exercer son autodétermination.

Nous soutenons les droits imprescriptibles et inaliénables du peuple palestinien.

 

                                                                                             LA VOIE DÉMOCRATIQUE - FRANCE                                                                                                                                                                                    15 / 10 /2000

 

 

 

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