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Informations concernant le disparu Omar El ouassouli

 

 

 

Il est né en 1955 à Jorf  province d'Errachidia  au sud est du Maroc. Son père est      El ouassouli Mehdi ben Madani, sa mère est Hajja bent Mohamed.

La référence du livret d'état civil est 252/61 à Jorf cercle d'Erfoud. Le numéro de la carte d'identité nationale est J 222420.

Il a poursuit ces études primaires à Jorf, collège à Erfoud  et secondaires à Meknès.

 

Il a eu son baccalauréat option Sciences expérimentales en 1975 puis il s'est inscrit à l'E.N.A (école nationale d'agriculture à Meknès).

Il a obtenu le diplôme d'ingénieur agricole (techniques et développements) en 1979.

 

Il était un membre actif au sein de l'association des étudiants de l'E.N.A et membre du bureau de l'association pendant l'année 1977-1978. Il militait au sein du courant des étudiants progressistes (les Basistes) proche de la nouvelle gauche marxiste pour la levée de l'interdiction de l'U.N.E.M.

En 1979 il a été nommé ingénieur agricole à la Direction Provinciale d'Agriculture à Kénifra.

 

En parallèle, il a milité au sein d'une association culturelle dans la même ville et participé à l'encadrement des agriculteurs pour revendiquer leurs droits.

 

 

Il a été sujet à plusieurs menaces policières, pour cela nous citons quelques passages d'une lettre envoyée à la famille en 19983 qui nous fait penser fortement que les autorités marocaines sont responsables de sa disparition forcée.

" En octobre 1980, alors que j'essayais de régler le problème de mutation (et ceci après les multitudes menaces de la police secrète marocaine) j'étais surpris par le blocage de mon compte bancaire fait par les autorités marocaine...., j'ai été convoqué à Rabat ...., j'ai été conduit à un endroit secret de torture où j'en suis resté 27 jours en subissant toutes formes de tortures physiques et morales....., j'ai été relâché sous condition de rester à Rabat et de signer chez les autorités à 8 heure du matin et à 8 heure du soir..., entre temps le directeur du D.P.A à Meknes m'avait envoyé 3 convocations au lieu de mon travail à Kenifra et une quatrième me prévenant que j'étais exclu de mon travail à cause de mon Absence..., je suis allé à la Direction de la Sûreté Nationale, je leur ai raconté mes problèmes au travail mais ils ont prétendu qu'ils ne m'ont jamais vu et m'ont menacé de m'incarcérer si je revenais encore ".

 

En février 1983 il a pu obtenir un emploi au bureau d'étude I.T.E.C.O à Agadir, après avoir passé une année en France pour préparer un diplôme de docteur ingénieur, et où il est resté jusqu'à 1984 dates de sa disparition forcée.

La famille, après une période d'attente, a déclaré sa disparition au sein de l'association marocaine des droits humains A.M.D.H à Casablanca.

En 1996 la famille à Jorf, village natal d'Omar, a reçu la visite de deux personnes prétendant appartenir à une association des droits humains et qui ont déclaré à ses parents qu'il vivait en Hollande et qu'il reviendra dans une année. La famille a appris par la suite qu'il s'agissait de deux agents secrets.

Le 15 octobre 1998, le C.C.D.H (conseil consultatif des droits de l'homme) organisme officiel marocain, a publié une première liste de 112 disparus. Omar El ouassouli y figurait comme étant vivant et se trouvait à l'étranger, sans aucune précision.

Le 9 avril 1999, date limite donnée au C.C.D.H pour clore le dossier des disparus, nous avons contacté cet organisme pour apprendre après une attente de six mois que rien n'a changé concernant Omar El ouassouli. Il est toujours vivant et résident à l'étranger sans

 

Nous, famille du disparu Omar El Ouassouli, nous déclarons que les conclusions du Conseil Consultatif des Droits de l'Homme, constituent désormais l'aveu de la part des autorités marocaines, de pratiques barbares dans notre pays, à savoir : Tortures, enlèvements, assassinats et emprisonnements sans jugement. Ces conclusions ne répondent en aucun cas aux aspirations des familles des disparus, des victimes de la disparition forcée et des forces démocratiques pour une clôture réelle et juste de ce dossier noir dans l'histoire du Maroc. Ce n'est donc que l'ouverture de ce dossier et non sa clôture. En effet, notre famille est loin d'être satisfaite de cette prétendue issue, nous n'admettons pas l'impunité pour ceux  qui ont commis ces crimes contre l'humanité . Devant cette situation inquiétante nous réclamons:

 

Dans le cas de notre cas nous exigeons toutes les informations sur la disparition forcée de notre fils à savoir le responsable de sa disparition forcée, qui a donné les ordres, qui a exécuté ces ordres, les causes de sa disparition, comment il a pu quitter le Maroc et à quelle date si c'est vraiment il se trouve à l'étranger comme il prétend le C.C.D.H, le pays où il se trouve actuellement et une adresse complète de sa résidence à l'étranger. Nous considérons toujours que les autorités marocaines sont les responsables de sa disparition forcée jusqu'à ce que toute la lumière soit faite sur ce dossier.

 

La vérité sur le sort de tous les disparus

 

La libération des disparus encore vivants

 

La reconnaissance de tous les décès intervenus dans les différents centres de détention secrets, entre autres les 57 décès que rapportent les rescapés des centres de Kelâat M'gouna et de Lâayoune, et les décès liés aux événements de juin 1981...

 

La restitution des dépouilles aux familles, afin qu'ils soient enterrés selon les préceptes de l'islam.

 

La réparation des préjudices subis par les victimes de la disparition forcée, par l'octroi d'une indemnisation juste et durable.

La constitution d'une commission indépendante et impartiale, pour enquêter sur les violations du droit à la vie, et adopter les mesures efficaces pour empêcher la récurrence de telles violations.

 

 L'ouverture de tous les centres de détentions et de tortures secrets (Tazmamart, Kelâat M'gouna , Lâayoune, Derb  Moulay Cherif , Le Complexe, Agdez et autres..) Aux associations des droits de l'homme, aux forces politiques démocratiques, aux représentants de la société civile et à tous les citoyens nationaux et étrangers pour montrer à l'opinion nationale et internationale l'engagement du Maroc sur la voie d'une justice pour les disparus allant dans le sens de l'abolition définitive de la disparition forcée.

Nous affirmons que notre combat continue pour faire aboutir les revendications de nos familles et pour une véritable démocratie où le peuple serait souverain. Nous appelons à la multiplication des initiatives et au renforcement de cette lutte.

                                         Famille du disparu Omar El Ouassouli

                                                                             Casablanca le 24/04/99

Pour plus d'informations veuillez nous contacter à l'adresse suivante :

Abdelhak El Ouassouli rue 158 n° 17 Hay My Abdellah Aïn Chock Casablanca Maroc Tél (212 22) 504211.

Karim El Wassouli 6 place  Jules Massenet 37.200 Tours France

Télé (33) 0247271996 France.

 

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