Les familles des disparus dont le sort reste inconnu entre en grève
de la faim les 10 et 11 novembre 2001 pour exiger la libération des disparus
encore en vie et la restitution des dépouilles à leurs familles. Le pouvoir
marocain s'est muré dans le silence et ne répond à ces revendications légitime
que par le mépris comme si il voulait encore infliger aux familles les pires
des tortures morales. C'est pourquoi les familles ont plus que besoin de votre
soutien et de votre solidarité pour briser ce mur de silence. Une grève comme
celle-ci comporte des dangers car beaucoup de personnes très âgées et malades y
participent. Nous allons faire en sorte de vous tenir informer sur le
déroulement de cette grève.
Vous pouvez déjà exprimer votre soutien et votre solidarité aux
familles à l'adresse suivante:
Centre d'Accueil et d'orientation des victimes de la
torture pour le comité de coordination des familles des disparus , 6 bis,
rue Khadija bent Khouiled Casablanca Maroc Tél: (212)
22.48.28.00 Fax: (212) 22.48.28.45 ou à
elwassouli01@infonie.fr et nous transmettrons
EL WASSOULI
http://perso.infonie.fr/elwassouli01
Comité de coordination des familles des disparus dont le
sort est inconnu et des victimes de la disparition forcée au Maroc
Forum Vérité et Justice
Communiqué de presse
Nous
nous voyons contraints une deuxième fois nous, familles des disparus dont le
sort est encore inconnu et des victimes de la disparition forcée et des soulèvements
de Casablanca datés du 23 mars 1965 et du 20 juin 1981, d’entrer en grève de la faim
les 10 et 11 novembre 2001 après en avoir observé une première les 23 et
24 mars dernier, en guise de protestation contre des atermoiements des
autorités quant à la concrétisation des intentions déclarées de résoudre le
dossier de la disparition forcée et à la satisfaction des revendications des
familles et des victimes, notamment la libération des disparus encore en
vie et la remise des dépouilles des décédés d’entre eux à leurs
familles, sachant bien que sept (7) mois se sont depuis écoulés, et que la
situation n’a pas changé.
Notre grève de la faim qui sera observée les 10 et 11 novembre 2001 constitue :
Une réprobation des atermoiements planifiés auxquels les autorités
concernées font délibérément recours dans le traitement du dossier de la
disparition forcée et à travers lesquels les dites autorités visent à gagner
du temps, en pariant sur l’approche du Conseil consultatif des droits de l’homme selon laquelle le fait «d’indemniser les victimes et de les gracier ainsi
que les responsables des crimes liés à la disparition forcée» est à même de
clore définitivement le dossier de la disparition forcée, laquelle approche est
réfutée non seulement de la part des victimes et de leurs familles, mais
également de la part de toutes les organisations des droits de l’homme et de toutes les composantes du mouvement
démocratique.
Une sommation au dites autorités pour leur signifier que notre lutte ne
s’arrêtera pas pour autant, et que cette
grève n’est qu’un maillon dans la chaîne des actions que nous
comptons organiser jusqu’à ce que le dossier de
la disparition forcée connaisse une véritable résolution.
Une réaffirmation de nos revendications impérieuses et urgentes qui,
sans être satisfaites, le dossier de la disparition forcée demeurera toujours
ouvert, savoir :
·
Libérer les disparus encore en vie et
révéler le sort de toutes les victimes de la disparition forcée ;
·
Remettre aux familles les dépouilles des
décédés d’entre eux, y compris les
martyrs des soulèvements précités de Casablanca.
Une occasion pour mobiliser l’appui et le soutien, à l’échelle nationale et internationale, à nos revendications
légitimes dont la non satisfaction est en elle-même un gage de la fausseté des
allégations prétendant une amélioration des droits de l’homme au Maroc.
Comité de coordination des familles
des disparus dont le sort est inconnu
et des victimes de la disparition forcée.